Les plus célèbres monuments parisiens

by Travel Paris
Arc de Triomphe, Paris

Riche d’un long passé, la ville de Paris s’enorgueillit de posséder un patrimoine architectural exceptionnel, des sites touristiques et monuments parisiens qui sont parmi les plus visités et les plus connus au monde.

Nous vous proposons de découvrir plus en détail l’histoire de dix monuments incontournables lors d’une visite dans la capitale française.

La cathédrale Notre-Dame de Paris

Cathédrale Notre Dame de Paris

Cathédrale Notre Dame de Paris – ©LeifLinding, CC0 Creative Commons

Haut lieu du catholicisme, la cathédrale Notre-Dame de Paris est depuis bien longtemps le monument le plus visité de la ville. Malheureusement victime d’un violent incendie, l’édifice est aujourd’hui, et pour une durée indéterminée, inaccessible au public.

Notre-Dame est construite vers le milieu du 12ème siècle sur l’emplacement d’une ancienne église du 4ème siècle consacrée à Saint-Étienne elle-même édifiée sur un site cultuel gallo-romain.

C’est l’évêque de Paris, Maurice de Sully, qui fait édifier Notre-Dame, l’ancienne église ne répondant plus aux besoins d’une population toujours plus importante.

Il faut près de deux siècles pour que la cathédrale gothique prévue pour accueillir 9.000 fidèles soit totalement terminée. En effet, si le chantier prend fin vers 1250 avec la construction des chapelles latérales, de nombreux aménagements dont l’harmonisation de la façade qui à l’origine mêle roman et gothique sont immédiatement effectués. De nouvelles modifications sont apportées sous le règne de Louis XIV qui ordonne le réaménagement de l’intérieur de l’édifice.

La révolution apporte son lot de misères à la cathédrale qui devient successivement un « Temple de la Raison » et un entrepôt.

Napoléon Bonaparte souhaitant en faire le lieu de son sacre rétablit Notre-Dame dans ses fonctions religieuses et des rénovations sont entreprises afin d’accueillir cet événement important. L’édifice est ensuite délaissé et on envisage sa démolition.

Fort à propos, Victor Hugo publie son roman « Notre-Dame de Paris » en 1831 ce qui suscite un intérêt sans précédent pour la cathédrale qui est sauvée. Sa restauration est confiée à Eugène Viollet-le-Duc. Le baron Haussmann chargé de moderniser Paris par Napoléon III n’hésite pas à raser des bâtiments jugés trop proches afin de la mettre en valeur.

Si Notre-Dame est sortie indemne de la Commune de Paris et des guerres mondiales, la flèche, les toitures et la charpente n’ont pas été épargnées par le feu qui s’est déclaré accidentellement le 15 avril 2019.

La Tour Eiffel

Tour Eiffel, Paris

Tour Eiffel, Paris – ©timmz, CC0 Creative Commons

Nous sommes en 1884 et le projet d’organiser une nouvelle exposition universelle à Paris cinq ans plus tard vient d’être voté. C’est une occasion unique de faire de cet événement une vitrine pour le savoir-faire technologique de la France. De plus, cette exposition célèbre le centenaire de la Révolution française, il faut donc un monument à la hauteur.

Un concours est lancé et c’est le projet pourtant bien controversé de deux ingénieurs de l’entreprise de Gustave Eiffel qui est retenu.

Le chantier démarre en janvier 1887 et se termine en mars 1899, peu de temps avant l’ouverture de l’exposition. La construction de la tour en fer puddlé a pris deux fois plus de temps que prévu notamment en raison de grèves des ouvriers et le budget a largement été dépassé mais le succès est au rendez-vous, les visiteurs de l’exposition se pressent pour grimper sur la « Tour de 300 mètres », le monument le plus haut du monde à cette époque.

Après l’événement, la curiosité s’amenuise et les visiteurs se font de moins en moins nombreux ce qui fait envisager le démontage de la tour.

Gustave Eiffel vole au secours de son « bébé » et autorise l’installation d’une antenne radio et télévision ainsi que d’une station de météorologie.

A partir des années 1960, les touristes étrangers arrivent en masse dans la capitale ce qui permet à la tour rebaptisée Tour Eiffel de voir sa fréquentation exploser. Un restaurant gastronomique ouvre ses portes tandis que la tour est entièrement repeinte.

Actuellement, près de 7 millions de personnes visitent chaque année la Tour Eiffel, symbole de Paris et de la France.

La basilique du Sacré-cœur de Montmartre

Basilique du Sacré-coeur de Montmartre, Paris

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, Paris – ©Gauthierpous, CC0 Creative Commons

Une visite de Paris passe nécessairement par la basilique du Sacré-cœur de Montmartre, édifice de style éclectique s’élevant au sommet de la butte Montmartre, l’un des points culminants de la capitale.

Reconnaissable à son dôme flanqué de quatre dômes plus petits qui ne sont pas sans rappeler le style byzantin et à sa couleur blanche due à l’emploi de travertin, la basilique a été construite en 1875.

Cette date n’a pas été choisie au hasard. En effet, la France vient de vivre des périodes difficiles entre la guerre de 1870 et la Commune de Paris, une insurrection du peuple réprimée violemment.

Ces événements entraînent de graves tensions politiques entre républicains et conservateurs.

De plus, la religion est également controversée et l’évêque de Nantes va jusqu’à déclarer que la défaite de la France face à la Prusse a été voulue par Dieu afin de punir la nation en pleine déchéance morale.

La construction de la basilique n’est donc pas anodine. Elle doit non seulement imposer la politique d’ « Ordre moral» des conservateurs mais également redorer le blason de l’église.

Grâce au vote de l’Assemblée nationale, elle est déclarée d’utilité publique ce qui permet à l’archevêque de Paris d’acheter les terrains nécessaires, éventuellement par expropriation. Le choix du site s’est en effet porté sur la butte de Montmartre afin que l’édifice domine la capitale. De plus, la colline est considérée comme un lieu saint et c’est également là qu’avait débuté la Commune, en mars 1871.

Aujourd’hui, plus de 10 millions de personne visitent le Sacré-cœur de Montmartre chaque année. Les personnes moins valides peuvent s’y rendre en empruntant le funiculaire ou le bus 40.

L’Arc de Triomphe

Arc de Triomphe, Paris

Arc de Triomphe, Paris – ©iankelsall1, CC0 Creative Commons

L’Arc de Triomphe de l’ancienne place de l’Étoile (actuelle place Charles-de-Gaulle) a été construit en 1806 sur ordre de l’empereur Napoléon Bonaparte après la victoire de ses troupes à la bataille d’Austerlitz. Il ordonne également que le souvenir des victoires des armées françaises y soit honoré en permanence.

La construction est cependant suspendue après la désastreuse campagne de Russie de 1812 et surtout la première abdication et l’exil de l’empereur le 6 avril 1814. C’est Louis XVIII qui poursuit les travaux en 1823 afin de célébrer la victoire française lors de l’expédition d’Espagne qui permet au roi Ferdinand VII de remonter sur le trône.

Louis-Philippe et Adolphe Thiers sont à l’origine du choix des bas-reliefs qui ornent le monument inauguré en juillet 1836. En revanche, la statue monumentale prévue pour surmonter l’arc n’a jamais été installée. Seule une maquette en plâtre est brièvement posée sur le socle en 1882 mais doit être enlevé quatre ans plus tard en raison de sa dégradation.

La flamme du souvenir a été allumée pour la première dois le 11 novembre 1923 et n’a plus jamais été éteinte. Chaque jour, à 18hr30, un membre d’une association d’anciens combattants ou de victimes de guerre est chargé de la raviver.

Le palais du Louvre

Le Louvre, Paris

Le Louvre, Paris – ©iankelsall1, CC0 Creative Commons

Si tout le monde connaît le musée du Louvre, beaucoup ignorent que le bâtiment a longtemps servi de palais aux rois de France.

Un premier château du Louvre est construit à la fin du 12ème siècle par le roi Philippe-Auguste qui souhaite doter la ville de Paris d’un important système de défense alors qu’il s’apprête à partir en croisade. Ce premier château se présente sous la forme d’une forteresse carrée ceinte d’un large fossé alimenté en eau par la Seine. Il a non seulement une fonction défensive mais a également pour mission de protéger les archives et le trésor royal.

Il devient résidence royale sous le règne de Louis IX et est régulièrement réaménagé par ses successeurs avant d’être progressivement démoli au profit de l’actuel palais du Louvre.

Abandonné lorsque Louis XIV transfère sa cour à Versailles, le Louvre est occupé par les plus démunis de la capitale avant de servir de locaux pour les différentes académies. Le bâtiment subit de fortes dégradations.

Le palais est sauvé à la fin du 18ème siècle lorsque le projet de le transformer en musée est adopté par l’Assemblée nationale ce qui va permettre de mettre à l’abri les œuvres confisquées au clergé et à la noblesse.

Aujourd’hui, ce musée abrite des collections inestimables et des œuvres mondialement connues comme la Joconde.

Si vous visitez le musée, ne manquez pas de découvrir également les bases du donjon et de deux murailles ainsi que la salle Saint-Louis, vestiges du « Louvre médiéval ».

Les Invalides

Les Invalides, Paris

Les Invalides, Paris – ©NakNakNak, CC0 Creative Commons

L’Hôtel des Invalides est construit sous Louis XIV afin de donner un toit aux invalides de l’armée française et surtout soustraire à la vue des passants ces soldats mendiants qui se bagarrent dans les rues de la capitale. Le lieu choisi pour la construction des bâtiments est la plaine de Grenelle alors située dans le faubourg de la capitale.

L’Hôtel des Invalides géré par un gouverneur sert tout à la fois d’hospice, d’hôpital, de caserne et de lieu de culte. L’entretien des soldats est financé par un prélèvement sur les revenus des abbayes. Les travaux s’achèvent en 1674.

Soucieux de ses soldats, l’empereur Napoléon 1er organise de grandes cérémonies au sein de cette institution et notamment la première remise de médailles de la Légion d’honneur en juillet 1804. Les Bonapartistes obtiennent même le retour des cendres de leur empereur aux Invalides en 1840.

Depuis 1871, les Invalides abritent également un musée d’artillerie qui deviendra le musée de l’armée en 1905.

A l’heure actuelle, l’institution abrite toujours une centaine d’invalides de guerre de l’armée française.

L’Opéra Garnier

Opéra Garnier, Paris

Opéra Garnier, Paris – ©Pignatta, CC0 Creative Commons

L’opéra est introduit en France sur l’impulsion du cardinal Jules Mazarin qui souhaite faire connaître les œuvres lyriques de son pays, l’Italie, aux Français.

C’est en 1645, que la première pièce baroque est donnée à l’Hôtel du Petit-Bourbon en l’honneur du jeune roi Louis XIV tout juste âgé de 7 ans. Cet événement donne naissance à l’opéra français quelques années plus tard même s’il est alors plus juste de parler de « comédie-ballet », un genre musical né de la collaboration entre Lully et Molière.

A partir de cette époque, les représentations sont données dans différentes salles.

En 1858, le couple impérial Napoléon III et Eugénie échappent de peu à un attentat alors qu’il se rend à la salle Le Peletier. Il devient urgent de construire une salle plus facile à sécuriser.

C’est ainsi que le projet de Charles Garnier est choisi à l’unanimité en 1860 tandis que le Baron Haussmann assigne un terrain au nouvel opéra qui s’il est de style éclectique est largement influencé par l’art baroque. Garnier a également conçu le décor intérieur de l’opéra, pensant à chaque détail afin d’harmoniser l’ensemble. C’est notamment lui qui a dessiné le grand lustre de huit mètres de haut éclairant la salle qui peut accueillir 1.900 spectateurs.

Le Panthéon

Panthéon, Paris

Panthéon, Paris – ©djedj, CC0 Creative Commons

Construit dans la seconde moitié du 18ème siècle en style néo-classique, le Panthéon domine la place éponyme située dans le Quartier Latin.

A l’origine, le Panthéon est une église consacrée à Sainte-Geneviève et imaginée par l’architecte Jacques-Germain Soufflot dans un style éclectique combinant le gothique, le byzantin, le classique et le gréco-romain. La première pierre est posée en 1764 et le bâtiment est en cours d’achèvement lorsque la révolution éclate.

L’église Sainte-Geneviève devient le « Panthéon des grands hommes » et est modifié en conséquence, notamment en supprimant la plupart des fenêtres ce qui plonge l’intérieur du bâtiment dans la pénombre.

Ce panthéon est désormais destiné à accueillir les cendres des personnalités françaises hormis les militaires qui sont enterrés au Panthéon des Invalides.

Selon les régimes, l’édifice redevient temporairement un lieu de culte tout en gardant parfois sa fonction de lieu d’inhumation. Depuis 1885, le bâtiment est uniquement réservé au repos des grands hommes dont Victor Hugo, Louis Braille, Émile Zola, André Malraux, Jean Moulin, Voltaire, Rousseau, Pierre et Marie Curie, cette dernière étant une des seules femmes à avoir été admise au Panthéon …

La Conciergerie

Conciergerie, Paris

Conciergerie, Paris – ©edmondlafoto, CC0 Creative Commons

Si la Conciergerie est connue pour avoir été la prison de Marie-Antoinette durant la Révolution, on oublie bien souvent que ce bâtiment imposant était à l’origine une résidence des rois de France.

En effet, la Conciergerie, le Palais de Justice et la Sainte-Chapelle forment l’ancien Palais de la Cité édifié au 5ème siècle. A cette époque, la cour du roi est encore itinérante et les rois ne résident donc pas en permanence à Paris. Il faut attendre les Capétiens pour que la forteresse de l’Île de la Cité soit réaménagée afin de la rendre plus apte à accueillir la famille royale et les courtisans. Le palais est reconstruit à plusieurs reprises avant d’être délaissé par Charles V dit le Sage, au 14ème siècle.

A cette époque, une partie du palais est transformée en prison d’État et devient la Conciergerie.

Le rez-de-chaussée du bâtiment situé le long du quai de l’Horloge ainsi que les deux tours deviennent des geôles tandis que le premier étage est réservé au Parlement. D’autres institutions comme la Cour des Comptes s’établissent également dans l’ancien palais.

La Conciergerie est principalement utilisée durant la Révolution et peu de prisonniers sortent vivants de ses cachots. Pendant cette période troublée, le Tribunal révolutionnaire ainsi que l’accusateur public chargé de surveiller les officiers de police s’installent dans les anciens locaux du Parlement rebaptisés salles de la Liberté et de l’Égalité.

Les procès deviennent collectifs et sont rapidement expédiés en l’absence de témoins ou d’avocats. Des dizaines de personnes accusées d’être des ennemis de la Révolution sont exécutées quotidiennement à la sortie du tribunal. 2.780 prisonniers ont ainsi été guillotinés en quelques mois.

L’une des plus célèbres prisonnières est la reine Marie-Antoinette d’Autriche, épouse de Louis XVI. Elle est condamnée pour haute trahison le 16 octobre 1793 et est exécutée quelques heures après la sentence.

Le cimetière du Père Lachaise

Cimetière du Père Lachaise, Paris

Cimetière du Père Lachaise, Paris – ©CC0 Creative Commons

Plus grande et plus célèbre nécropole parisienne, le cimetière du Père Lachaise abrite les tombes de nombreuses personnalités de religion catholique, orthodoxe, protestante, juive et musulmane ce qui explique qu’il est devenu l’un des sites touristiques les plus fréquentés de Paris.

En 1765, une loi interdit l’implantation de cimetières dans le Paris intra-muros. Très vite, les cimetières existants manquent de place. De plus, le cimetière des Innocents est fermé définitivement en 1780 lorsqu’un mur s’effondre en raison du poids des ossements et des corps amassés au-dessus des arcades alors que le charnier est déjà rempli au-delà de sa capacité.

Il devient urgent d’évacuer les cadavres amoncelés afin d’éviter les épidémies. Les os sont transportés dans d’anciennes carrières de la Tombe-Issoire transformées en catacombes.

Plusieurs cimetières sont créés en dehors de Paris, à Montmartre, Montparnasse et Passy.

Un quatrième terrain est choisi sur le Mont-Louis, une des collines de Paris appartenant autrefois à l’évêque de Paris et la construction du cimetière est confiée à l’architecte Brongniart qui le conçoit comme un vaste jardin à l’anglaise. Il est baptisé Père Lachaise en l’honneur du confesseur de Louis XIV, le jésuite François d’Aix de La Chaise.

Jusqu’en 1815, le cimetière n’est que peu occupé lorsque le préfet de Paris décide de transférer les sépultures d’Héloïse, d’Abélard, de Jean de La Fontaine et de Molière afin de susciter de l’intérêt. Le nombre d’inhumations explose et en quelques années, le cimetière passe de 2.000 à 33.000 tombes.

Si le décret de Napoléon accorde à chaque citoyen le droit d’être enterré quelles que soient sa race et sa religion, des carrés confessionnels réservés aux Juifs ou aux Musulmans sont installés au Père Lachaise jusqu’en 1881.

Chaque année de nombreux touristes viennent découvrir ou se recueillir sur les tombes des personnalités aussi diverses que Jim Morrison, Marcel Proust, Chopin, Yves Montand, …

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